Le premier ministre, Charles Michel, et son gouvernement sont en train de modifier le financement de la sécurité sociale pour « faire des économies« . Ils déclarent que leur réforme est « le meilleur rempart contre le démantèlement de la Sécurité sociale ».
Tu parles, Charles ! En réalité, il rend le financement de la Sécu totalement aléatoire.
Pourquoi ?
La dotation d’équilibre (somme versée par l’Etat pour combler le « trou » budgétaire de la Sécu) ne serait plus garantie mais soumise à une série de conditions :
Les branches de la Sécurité sociale seraient donc mises en compétition! Le gouvernement est en train de transformer des droits fondamentaux en produits concurrentiels, au détriment des travailleurs.
Cet affaiblissement est un boulevard pour les assureurs privés qui voient s’ouvrir des marchés très rentables (maladies, invalidité, pensions…) et une rampe de lancement pour cette fausse bonne idée qu’est l’allocation universelle.
Pour en savoir plus :
Le tract « Notre Sécurité sociale en danger » de la FGTB : > ICI en téléchargement
Certes, il faut adapter la Sécurité sociale aux changements de la société et tenir compte des nouveaux besoins liés au vieillissement de la population, à la robotisation…
La moderniser, cela signifie l’adapter aux besoins d’aujourd’hui et de demain. Nous optons donc pour une réforme ultra moderne basée sur 3 principes :
– La contribution des autres types de revenus que ceux liés au travail.
– Une progressivité du montant avec exonération pour les bas revenus.
L’allocation universelle revient en force comme piste face aux évolutions du monde du travail. Elle alimente la thèse de l’extinction de l’emploi. Mais dans l’intérêt de qui ?
L’allocation universelle, c’est un montant/revenu de base versé tout au long de la vie, à tous les membres d’une communauté (Etat), sans aucune condition. Libre à chacun de le compléter par des revenus issus d’un travail.
Alléchant, non ? Sous des dehors très sympathiques, l’allocation universelle revêt des enjeux capitaux, directement en lien avec le financement de la sécurité sociale.
Nous préférons répondre aux défis qui viennent par des solutions solidaires. L’emploi n’est pas en voie d’extinction, le travail change de nature et se précarise. Il n’y a pas donc pas d’autre alternative que la réduction collective du temps de travail pour garantir un emploi convenable à la majorité des travailleurs et un meilleur équilibre entre hommes et femmes sur le marché de l’emploi. Si on est plus nombreux à travailler, nous serons plus nombreux à cotiser. Sécu FD !